BMW M3 Cabriolet (2008), Un V8 dans le vent
Depuis ses origines, la M3 se décline en cabriolet. La nouvelle E92 n'échappe pas à la règle et gagne pour la première fois un toit rigide escamotable et une boîte robotisée 7 vitesses.
Le Salon de Detroit bat son plein, mais BMW n'a pas jugé bon de l'y présenter. C'est un simple communiqué de presse qui annonce l'arrivée d'un cabriolet et d'une nouvelle boîte robotisée dans la gamme M3.
Façon de ne pas brouiller le message "écologique" de la marque ? Réaction après des "fuites" sur Internet ? Toujours est-il que ces deux nouveautés sont désormais révélées au grand jour.
Comme la Série 3 classique, le M3 cabriolet est équipé du lourd toit rétractable. Par rapport au coupé, il reçoit logiquement quelques renforts de structure et une barre anti-roulis renforcée. Des modifications bien nécessaires car la prise de poids est massive : le cabriolet pèse 230 kg de plus que le coupé.
Logiquement, les performances s'en ressentent, malgré
un V8 de 420 ch inchangé. Le temps du
0 à 100 km/h s'accroît légèrement :
il est de 5,2 s au lieu de 4,9 s.
Une performance qui reste bien suffisante pour "cruiser" sur les côtes de Californie où le M3 cabriolet ne manquera pas de se vendre comme des petits pains. C'est surtout le comportement routier qui devrait s'en ressentir : 1.800 kg, ça fait beaucoup pour une sportive.
Cette nouveauté s'accompagne donc de l'arrivée d'une boîte de vitesse à double embrayage qui ne s'appelle plus "SMG" mais "Boîte M à double embrayage avec Drivelogic". Nous verrons si l'appellation persiste mais elle reste en tous les cas conforme à l'humeur très technologique de la marque.
Il s'agit en effet d'une boîte à sept rapports semblable dans son fonctionnement à l'actuelle DSG/S-tronic du groupe Volkswagen. En plus de son septième rapport, la boîte BMW propose onze programmes de conduite en fonction de l'humeur du conducteur.
On compte cinq programmes plus ou moins sportifs en mode automatique et six en mode manuel. L'un de ces programmes inclut une fonction "Launch Control", déjà présente sur la SMG II qui permet un départ arrêté optimal.
Bref, comme à l'habitude pour une BMW "M" la lecture du manuel sera un préalable indispensable pour le propriétaire désireux de profiter au mieux de son automobile...
En dehors de toutes ces joyeusetés électroniques, l'adoption d'une technologie à double embrayage présentera l'insigne avantage de supprimer le phénomène d'à coup qui caractérisait les boîtes SMG I et II.
On espère également une plus grande durabilité de la transmission, notamment lors de l'utilisation du système "Launch Control". On s'interroge en revanche sur l'utilité du septième rapport avec un moteur développant 400 Nm de couple.
Cette boîte sera naturellement disponible dans la berline et le coupé à un tarif encore non précisé.
En tous les cas, la gamme M3 est plus étoffée que jamais : à quand le break ?